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La Mare du Grand Marchais à Chevilly: Valorisation pédagogique

Auteur : Poulot  Créé le : 27/10/2013 18:36
Modifié le : 27/10/2013 18:39

La Valorisation pédagogique de la mare du Grand Marchais

aux Chapelles de Chevilly

 

Le jeudi 24 octobre en fin d'après midi, Monsieur André TERRASSE maire de Chevilly, regroupait autours de lui, place Lucien PAILLET, quelques dizaines de personnes dont la curiosité avait été attirée par les messages du Pays Loire-Beauce ou du projet Valmares de Loiret nature environnement.

Prenant la tête d'une caravane de véhicules, et après cinq minutes de trajet nous étions au bord de la mare du Marchais, au milieu du hameau des Chapelles.

Alors que le soleil d'automne disparaissait derrière les maisons, le plan d'eau était le théâtre d'un concert de canards colvert particulièrement bavards, que notre présence ne semblait pas devoir perturber.

Des panneaux fraîchement installés expliquent aux visiteurs l'origine de cette mare et qui sont les animaux de toutes espèces qui s'y sont installés et qui y vivent.

Car la mare du Grand Marchais, proche des lisières de la forêt d'Orléans, à l'instar des mares de Beauce, est une création humaine.

 

Pour créer ces mares l'homme a su utiliser les reliefs du terrain : trous d'eau, rivières non permanentes dépendant directement de la pluviométrie. Leur création est ancienne et parfois inconnue. François RABELAIS au 16ème siècle n'en attribue t'il pas leur création aux sabots de la jument de Pantagruel ? Rendue furieuse par les attaques de mouches et d'insectes estivaux lors de sa traversée de la Beauce, elle sautait en l'air et provoquait des trous dans le sol en retombant .

 

Plus sérieusement, nos ancêtres, paysans ou laboureurs ont été confrontés à des besoins en eau pour leurs animaux de trait ou d'élevage, tant pour boire que pour les maintenir propres.

C'est ainsi que la plupart de nos villages disposaient d'une, voire plusieurs mares,. ces mares, constituant, en hiver, de merveilleuses patinoires pour les enfants.

Avec l'arrivée de la mécanisation, l'utilité des mares de villages s'est avérée moins permanente.

 

Certaines communes les ont comblées pour éviter les noyades accidentelles ou pour supprimer les colonies de moustiques qui pouvaient s'y développer chaque été.

D'autres les ont laissé se dégrader et envahir par une végétation indésirable.

 

Un troisième groupe a compris qu'elles pouvaient simplement être une réserve d'eau au service de la collectivité, encouragé dans cette analyse, par l'obligation faite aux communes de satisfaire aux nouvelles normes en matière de protection contre les incendies. 

Quoiqu'il en soit les municipalités qui ont la chance de posséder aujourd'hui une ou plusieurs mares , sont conscientes de la valeur de ce capital et « en bon père de famille », elles cherchent à le préserver, l'entretenir et à la valoriser .

C'est ce que vient de faire la commune de Chevilly, aidée par Loiret Nature Environnement dans le cadre du projet Valmares soutenu par Leader.

 

L'association Racines du Pays Loire-Beauce, soucieuse de recenser et de faire connaître le patrimoine du Pays, tenait à féliciter l'un de ses adhérents et à souhaiter que d'autres communes le suivent sur cette voie de valorisation et de partage de notre patrimoine.