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La rivière Conie à Villeneuve

Auteur : Poulot  Créé le : 03/05/2013 21:26
Modifié le : 20/05/2013 15:42

 

La CONIE à Villeveuve sur Conie (du nom Latin Coniculum, qui signifie lapin)

Ces informations  nous ont été aimablement communiquées par

Madame Chantal JOSEPH

ancien maire de Villeneuve sur Conie

 

La Beauce, griffée de labours ou hérissée de moissons, perd ici son visage. La Conie se terre dans ses marécages. Elle semble loin la plaine raide comme un horizon. Pourtant elle court tout autour, d’Orgères à Patay jusqu’à Chateaudun. Ce n’est plus la Beauce de Chartres, fière comme une cathédrale. C’est la Beauce pouilleuse, les « ouches » (terrain cultivé en potager ou planté d’arbres près des bâtiments),du Pays Dunois, la terre à cailloux. Ils en ont ramassé ici des pierres, les gamins et les gamines. La chance vient parfois récompenser cette triste besogne. Quant surgit de la glèbe la joue lisse d’une hache de silex polie ou les dents acérées d’une pointe de flèche. Au milieu des champs voilà l’Homme de la préhistoire. Et si le soc du laboureur heurte une pierre sculptée, une tuile de terre cuite ou un fragment de céramique, c’est toute l’époque gallo-romaine qui jaillit du sillon. L’homme de tout temps s’est installé au bord des marais de Conie. Pour mieux étreindre cette terre qu’elle abreuve et dont elle se nourrit la Conie y a tendu 2 bras. Le première au nord a prit le nom du Chef lieu de canton qu’elle arrose : Conie d’Orgères. On l’appelle aussi Conie de Viabon . Le second bras a été baptisé par les riverains : Conie de Péronville. Mais les géographes lui ont préféré : Conie de Patay, car elle prend sa source non loin de ce chef lieu de canton de Patay, c'est-à-dire : Villeneuve, au niveau de la ferme «  la Vallée ». Prendre sa source est d’ailleurs une expression inexacte, car la Conie n’est pas une rivière, mais le niveau à ciel ouvert de la nappe de Beauce dont les résurgences jalonnent ses vallées marécageuses. De la conquête romaine jusqu’au début du XXème siècle, ces marais ont été à plusieurs reprises parcourus par un canal, creusé de main d’hommes, qui a pu prendre les apparences d’une rivière. Mais l’eau, vite contrariée, retournait se fondre dans la terre. Et un cycle de sécheresse succédait à une période humide.

La Conie, dans son ensemble est tributaire du bassin de la Loire, via le Loir ; Mais sa branche méridionale possède une curieuse particularité qui confirme, s’il en était besoin, que ce n’est pas une rivière. ; elle coule dans 2 sens. Elle s’écoule vers le Loir à l’ouest à partir de la vallée Samson (commune de Péronville) tandis que la partie orientale s’écoule vers la Loire et le sud est en direction de Villeneuve sur Conie et de la zone d’absorption située entre les fermes de la Vallée et de la Détourbe. A cet endroit, la vallée de la Conie se prolonge par les vallées de la Retrève et du Nant, plus rarement en eau, qui rejoignent Orléans.