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Petite histoire du trou de la Conie

Auteur : Poulot  Créé le : 03/05/2013 21:34

 Témoignage anonyme d'un septuagénaire

PETITE HISTOIRE D’UN TROU DANS LA CONIE

En 1951 (j’avais 11 ans), mon père me dit : « il faut que tu creuses ‘le trou’ pour que les faisans viennent boire. Ce trou, je le connaissais, ayant manqué plusieurs fois de tomber dedans, quand avec les autres gamins du village, nous « chassions »le jeudi avec nos lance-pierres.

Ce trou avait environ 2 mètres de profondeur et 5 ou 6 marches empierrées y conduisaient. Ce trou m’intriguait aussi : n’y avait-il pas, au fond, des couleuvres orvets, lavots ou autres serpents. J’ai su son histoire plus tard par mon père et ma grand-mère.

A la guerre de 1870, les « uhlans » cavaliers allemands armés d’une lance, s’étant frottés à de vieux beaucerons qui avaient fait le coup de feu contre eux, sans parler des grandes batailles de Coulmiers et de Loigny, ne se hasardaient pas dans les bois, ni dans la Conie. 

Alors pour manger, comme toutes les armées occupantes, ils cherchaient dans les maisons ; que trouvaient-ils dans les maisons ?... le bout de cochon entamé, et même fouillant la cave, il n’y avait rien de plus.

Alors, où était le cochon salé dans la « POTE » ? Tout simplement dans la Conie, dans le « TROU », avec des roseaux recourbés dessus, pour le cacher et contre la chaleur.

Cette histoire réelle prouve plusieurs choses :

« que nos anciens de 1870 résistaient à l’occupant prussien

«  que les villageois de Villeneuve, à l’époque, étaient solidaires face aux Uhlans et ne se volaient pas entre eux car combien y avait-il de potes dans la Conie ????

«  cela prouve aussi que dans les années 1870 , alors que l’irrigation n’existait pas, la Conie était quand même à sec.


 

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