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Anniversaire de la bataille de Coulmiers en 1870 par Gérard LEMAÎTRE(Suite Petit Journal N°6)

Auteur : Poulot  Créé le : 06/07/2012 08:29

 

RETOUR EN ARRIERE

1er et 2nd Jeudis de l’Histoire…La guerre de 1870

 

Extraits de : « Anniversaire de la bataille de Coulmiers » par Gérard LEMAÎTRE.

(suite du Petit Journal N°5) : « De son côté le général von der TANN a eu le temps, depuis la prise d’Orléans le 11 octobre, de prévoir une contre-attaque de cette Armée de la Loire qu’il savait en préparation et les fantassins bavarois et cavaliers prussiens attendent les troupes du général d’AURELLE de PALADINES sur des points choisis et très solides : Champs, Cheminiers, l’Ormeteau, Coulmiers, la Renardière, Baccon et Prélefort. Ces points sont de véritables camps retranchés avec des murs crénelés, meurtrières et rues barrées. En arrière de cette ligne bien préparée, les villages de Gémigny, Rozières et Huisseau sont également fortifiés, avec en arrière de ceux-ci les bois du Buisson, de Bucy, d’Escures, de Montpipeau, de Longueveau et de Vérelle, permettant à la fois aux troupes de manœuvrer ou de s’échapper. Le 9 novembre, à 5 heures du matin, les soldats de l’Armée de la Loire abattent leurs tentes et attendent le jour pour faire le café et la soupe, occupant ce laps de temps en examinant les armes. Après la distribution des vivres, les rangs se forment dans chaque régiment. Le temps est brumeux et la température plus douce que les jours précédents et le sol est assaini en surface, ce qui va faciliter le mouvement des troupes de toutes armes à travers champs. A 8 heures, conformément aux ordres du général en chef, l’Armée de la Loire se met en marche vers les positions respectives des 15ème et 16ème Corps.

Engagement du 15ème Corps Le 15ème Corps, sous les ordres du général d’AURELLE de PALADINES, marche en deux colonnes : celle de droite composée de la brigade REBILLIARD, avec laquelle marche le général MARTINEAU-DESCHENEZ, commandant la 2ème division, se dirige sur le Bardon ; la colonne de gauche, formée de la 3ème division du général PEYTAVIN et de la brigade d’ARIES de la 2ème division sur Baccon. La brigade REBILLIARD marche, ses trois régiments accolés : le 30ème de marche sur la droite chasse les patrouilles adverses de Meung-sur-Loire et prend alors comme objectif les Monts. Au centre, le 29ème mobiles de Maine-et-Loire marche sur le Bardon, les tirailleurs fouillent le village pendant que le régiment le contourne sur la gauche et prend comme second objectif le château de la Touanne, dont les murailles silencieuses semblent cacher les Bavarois ; l’artillerie prend position sur le mamelon qui domine le château et se dispose à ouvrir le feu, lorsqu’un paysan de Fontaine vint avertir les Français que le château est évacué. Le 2ème Zouaves de marche, qui forme la gauche de la brigade, fouille alors le bois et en chasse un poste de cavalerie. Le général REBILLIARD donne ensuite l’ordre à sa brigade de marcher sur le château de Prélefort (11 heures) qui est occupé par la 3ème brigade bavaroise (ROTH) ; les Français s’arrêtent devant le château et ne tentent pas de franchir la Mauve. Les troupes s’observeront ainsi jusqu’à 12 h30, heure à laquelle le colonel bavarois ROTH reçoit l’ordre de von der TANN de se rapprocher de Coulmiers. La colonne de gauche du 15ème Corps, en tête de laquelle marche la 1ère brigade de la division PEYTAVIN, s’avance de la ligne Thorigny-les-Banchets sur le village de Baccon qui est devenu un vrai camp retranché : murs crénelés, ouvertures dans les parois des maisons, rues barrées, etc. Seule la route de la Renardière est restée libre.

Les troupes du général PEYTAVIN sont accueillies par les coups de canon de deux batteries à cheval prussiennes qui ont pris position, l’une au nord, l’autre au sud de Baccon ; le général d’AURELLE fait alors établir deux batteries de 4 pour protéger la marche de l’infanterie, mais le tir de ces deux batteries ne produit pas tout l’effet désiré, le général en chef les fait renforcer par trois batteries de 8 de la réserve d’artillerie du 15ème Corps. La marche est alors reprise et les tirailleurs du 33ème de marche (THIERY) enlèvent Boynes et se portent résolument à l’attaque du mamelon de Baccon sous une fusillade très vive. Les deux batteries à cheval prussiennes se retirent alors du village par la route de la Renardière, tandis que les tirailleurs du lieutenant-colonel THIERY pénètrent dans Baccon avec le 1er et le 3ème bataillons du 16ème de ligne (Jacob de la COTTIERE). Les maisons sont forcées une à une, quelque fois au corps à corps. La brigade du général PEYTAVIN quitte le village ensanglanté et marche sur la seconde position à emporter : la Rivière et la Renardière. A peine les tirailleurs sont entrés dans la Rivière qu’un retour offensif des Bavarois les rejette dans la plaine de la Borde et de Chenay. D’AURELLE fait établir une batterie de 4 au-delà du moulin du Héron, sur les hauteurs de la ferme de la Cour Saint-Christophe, renforçant ainsi les autres batteries du 15ème Corps en action autour de Baccon …»


 

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