Le cahier de Guerre de Désiré LESOURD, enfant d'Epieds en Beauce 1870-1871
Modifié le : 09/03/2025 18:43
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Pour la première fois, LBE
La lecture de ces lignes nécéssitera, de la part du lecteur, une attention soutenue pour les comprendre et quelque part, revivre ces moments, comme nous l'a lègué Désiré LESOURD.
Remercions Eric GUIZET, son arrière petit fils, d'avoir déchifré et ttraduit la mémoire de son aieul.

Désirée CAMUS et Désiré LESOURD
Lesourd Désiré
Garde Mobile du Loiret
Du 3ème Bataillon et 2ème Compagnie
du Loiret
Commune d’Epieds canton de Meung
département d’Orléans
(Loiret)
Lesourd Désiré
1871

Conseil de révision 1865 et convocation 1868

Livret militaire de Désiré Lesourd couverture

Livret militaire de Désiré Lesourd
Campagne de 1870 Lesourd Désiré
Orléans 15 Aout
La nous avont loger chez les habitants jusqu’au 9 cetembres
on féseit l’exercice tous les jours mais on était pas malheureux
mais je disait souvents nous mangion notre pain Blanc
le premier cela ne durera pas longtemps on recever 1f
par jour se n’était pas beaucoup pour vivre mais enfin
falet bien ce contenter a cela
jour ou nous somme parti d’orléans 9e cetembre
Nous avons prise le chemin de fer nous avons mise 4 heurs
pour l’alet à paris nous arivon a la gare d’orléans la on
nous a distribuer des bilet de logement et nous avons
loger chez les habitants j’usqu’au 24 cetembres nous étion
pas malheureux aussi mais on n’aver 1f pour vivre ce n’était
pas beaucoup on ne pouver pas vivre avec ce la quelque
jour apré on nous a donner 1f50 jusqu’au jour ou nous
avons quitte paris, le 20 cetembres nous somme alet
de grande garde pour 24 heur a la villette et nous y somme
rester deux jours on commencer à entendre fort le canon
on parlet de nous faire partire mais nous somme retourner
a nos logements jusqu’au 24 cetembres.
jour ou nous avons quitte Paris 24 cetembre
a 1 heure du matin voila un cri dans la rue qui cefi
entendre Les mobiles du loiret debout on celève et
nous alon dans la cour du l’ouvre avec arme et bagage
et nous somme rester la jus’qu’au jour on aver pas
manger mais enfin a fallut parti et nous avons passer a
vincenne pour alet campé aubas de la redoute de la
faisanderie la nous avons campé quelque jours et puis
de la nous somme alet campé dans le bois de nogent
on aver bien froid à coucher sur la térre on trouver cela
bien dur mais enfin a bien falut si l’abituer
durand que nous avons été campér la on nous envoyer piocher
faire des tranchée a creteil

Couverture et première page du document écrit par Désiré Lesourd
un jour que je noublirais pas un dimanche 9 octobre jour
de la st désiré nous avons été faire des tranchée il est vennue
de l’eau nous avont été bien mouillet et le soir nous somme
retourner coucher sur la terre bien mouillet et rien
a manger ennarivant qu’un peutit bou de bis-cui
et encore il en avais qu’il en aver plus et le lendemain
a falut changer de campement.
le 29 comme nous étion camper dans le bois de nogent un soire
a la chute du jour on nous fai prendre les armes sans
bruis on ne savais pas pour de coi en fair cetter pour alet
a la Bataille de villejuife du 30 cetembres on nous
fait marchée toute la nuis on éter bien las on aver
bien soife on ne trouver seulement pas de l’eau
à boire on nous fait aréter un peu sur la route tout le
monde ce coucher sur la route on aver frois un peu apré
on se més en route nous a rivont a la redoute au peutit
jour le canon commance a ce fair entendre
avec la fusillade nous étion de réserve on nous fais aprocher
on antender les ombuses siflet et les bales mais cela napas
durer longtemps nous sommes retourner a notre campement bien fatigué
jour ou nous avons quitter le bois de nogent le 10 octobre
nous avons été A danville la nous avons monter la grande
garde pendant 8 jours jour et nuis tout le Bataillon
jusqu’au 17 octobre la on coucher dans des maison sur le carrau
mais on trouer mieux que sur la terre
La nous somme donc revenue à Paris le 17 octobre nous
Somme parti lapré midi on ne savais pas ou que nous alion
Voila qu’on nous fais rentree a paris on eté bien contant

Courrier adressé par Désiré LESOURD à ses parents depuis Paris
Nous avons campé dans des baraques sur le Boulevard de la
chapelle jusquau 26 octobre puis nous avons quitter
les baraques le26 la nous avons été en caserne à Popincourt
la nous y sommes rester jusqu’au 9 Novembre la on éter
tranquille mais nous y avons pas été longtemps
de la nous sommes aller Asnières le 9 Novembre nous y
sommes arriver le soir on nous a mi loger dans les maisons
Le lendemain 10 Novembre nous avons été monter la garde
a génnévilliers au cimetière pour 24 heurs et le lendemain
midi nous somme revenue a notre campement le 16
nous y somme encore parti amidi pour 24 heurs le
24 a la garde encore pour 24 heurs le 26 a la garde
sur le bord de la seine et nous avons quitter asnières le 28
Pour alet à la Bataille de champigny.
Combat de champigny
Nous quitons Asnières le 28 Novembrez a 6 heurs du soire
on nous fait maitre sac audos et nous alont prendre le chemin
fer à la gare de courseles qui nous conduit jus qua la gare
de vincennes et puis nous arèton dans le bois jus quau jour
nous avont fait du feu et nous avont fait le café et puis après
être aréter quelque heurs on nous fait maitre sac audos et on nous fait
partire au petit jour nous voila en marche nous alon jusqu’à la marne
et nous na von pas pu la passer car l’eau étai montée et nous
somme revenue dans le bois la ou nous étion. Nous avon mi sac a terre
et nous y somme rester jusquaprés midi et puis on nous a ramener
dans le bois de nogent la nous y avon coucher il fesait bien frais
il gèle nous couchon sous la tente on naver bien frois on ne pouver
pas dormire on ramacer des feeuille de chêne pour se coucher
mais enfin la nuis se pase.
Le 30 au matin nous meton sac audos et nous voila parti aupetit jour encore
nous pason le bois de nogent et nous pason à la redoute de la fésendrie
et nous pasons la marne auprès de joinville le pont a soleil
lever et puis on nous fait avencer tout doucement jusqua la
bataille et on nous fait déployer en tiraillieur les balles
pluvait parmie nous déjà fort mais nous avanson par dans les vignes
sur les auteurs long du chemin fer de lion puis nous méton a tirer mais on
ne voyer rien et les balles tombe comme la grêle parmi nous
après quelque heur nous rétiron nous rassenblon a la compagnie mais
ol y avai bien du manque. Cela duras toute la journée jusqua
six heur du soir. On étai bien fatiguée sac audos toute la journée
et pas manger mais enfin la bataille fini on se retire a la nuie
il fesait toujours bien froid il géle fort on nous mêne campé
sur le bord de la route on alume du feu on fait le café mais
on ne pus dormire de la nuis tan qu’il fésai froid on pase la
nuis aupré du feu
Le lendemain Le premier décembre
au matin on avai pas prise le café il fésait apeine jour
il se fit entendre une vive fisillade on nous fai faire nos sac
pour partire on nous fais metre sac audos mais cela ne dure
pas nous restn a notre canpement et nous reston la journée
tranquille
Le lendemain encore Le 2 décembres
qui fus encore une journée pénible pour nous que joublirais pas
il etai apaine jour une fusillade se fis entendre qui dura la
la journée la bataille sengage aussi fort que le 30.
on nous fait mêtre sac audos et nous parton mais nous étion
de reserve on nous fait mêtre long de la ligne du chemin
fer de lion ou que nous étion bien éspaser les bombes
siflér fort autoure de nous nous reston la lajournée sur les
jambes sac audos et pas manger de la journée
enfin la journée sepace mais on la trouve bien longue
le combat sarete a la brune et on nous fait alet en avant
poste dans des tranchée mais nous ireston pas longtemps
on nous emmêne encore a notre C ou nous avion déja coucher
deux nuis nous couchon 3 nuis auprès dé l’énémie et nous reston
jusquau 3 dans laprémidi ver le soire on nous fait partire
il tombe de l’eau on a bandonne les position et nous somme
revenue dans le bois de vincenne la nous y somme rester deux joure
et deux nuis on ne pouver pas dormire de la nuit tant qu’il feusait
frois on n’avais pas de couverture il géler toujours bien fort
puis nous revenon a St mandé dans des maison on se trouve
heureux la nous y reston deux jours.
Le 7 décembres nous quiton St mandé
Pour alet a levallois péret la nous y reston jusqu’au 20
Nous étion loger dans des maison on nous laice réposer inpeu
Le 21 décembres Combat du Borger
Nous somme parti du vallais Le 20 au soir à la chute du jour
nous somme alet prendre le chemin de fer à la gare de courselles
qui nous amener jusqu’a la ville sz St Dénis nous marchon la nuis
puis on nous fait aréter de vant le bourger on a ataquer le
matin nous somme campée la sur le bord de la route jusqu’au
jour on nous fait métre sac audos puis nous voila partie
prés de drancy le combat qui sengage on prent les posisions
le matin mais laprémidi on ne lesaver plus il leur etai venue
du renfort on nous fait avancer sur le bourger on bonbarde
le bourger pour ientrer mais il n’on pas quitter
on nous fait retirer à drancy puis on voulut faire le café car on
avait rien manger de la journée on était bien fatiguer avec le
sac sur le dos. on avait à peine fait le cafét à falut partire
on nous mene aujitre pré du fort de romainville on nesaver
pas ou loger nous avont coucher a la belle étoiles tout le Bataillon
était a la débandage et lendemain 22 nous somme rasanblé
quelqu’un du bataillon et nous somme ua fort d’aubervillers
et nous omme revenue à pantin retrouver le Bataillon et nous
somme rester quelques heures et puis on nous ramene a aubervilliers
campé bdans des maison rue de flandre nous y somme restée
jusqu’au 17 janviers et on n’était pas tranquille toujours quelque alérte
toujours pré apartire

La carte de Désiré à ses parents les remerciant des nouvelles reçues
C 1871 aubervilliers 1e janvier au matin pour nous etraine a falut partire
a 6 heur on atendait une ataque mes tout a été calme on a fait
l’école de bataillon et on n’est revenu au campement
Le 2 janvier revue a 4 heures 3 revue
Le 5 hanvier jeudi matin on n’est partie a 6 heures croiyent
alet faire L’école de bataillon mais il se fait entendre
une vive fusillade du côté du Bourger mais cela n’a pas
durer on c’est retirer et on a fait l’école du bataillon
et on n’est revenue au campement, mais il a fallut partire
laprès midi faire des tranchée et on n’est revenue que le
soir vendredi 6 revue a 2 heurs revue du général
samedi 9 janvier on n’est partie a 6 heurs du matin
au tranchée pour être de grande garde pour 24 heurs mais on
n’est revenue de suite c’est les soldats de la ligne qui avait
prie la place.
Lindi 9 janvier on n’est parti à 6 heurs du matin dériére le
fort d’auberviliers fair l’école de baraillon et on n’est revenue
au campement.
vendredi 13 janvier nous somme parti le matin à 6 heurs encore
pour fair L’école de bataillon par la neige et nous somme revenue
au campement.
14 samedi 15 dimanche 16 lindi 3 jours de piquet on ne se
coucher pas de la nuis falet toujours être pré a partire
Jour ou nous avon quitter auberviliers Mardi 17
La nous revenon Asnières 17 au soire nous reston la la journée
du 18 mais falet se tenire pré a partire a tout moment
Le 18 dans la nuis a falut partire a 1 heur du du matin pour
Le combat de buzenval du 19
Combat de Buzanval du 19 janvier 1871
qui fut encore un jour bien pénible pour nous que
je n’oublirait pas.
nous somme partie dans la nuis nous savon été jusqu’à
courbrevoi et nous somme arrêter sur la route jusqu’au
jour puis nous parton on nous fait passer par des petit
chemin au travér les champs on ne pouvait se retirer
tant qu’il fésait mou on nous fait fillet au travér
des vignes on nous fait déploiyer en tirailleur sur la droite
mais peut de temp apré on nous fais changer de posision
on nous fait retourner sur la gauche on n’en fonce
a moitiée jambe. Enfin nous arivon au parc de Buzanval
dans la fusillade une fusillade qui tire toute la journée
bien nourie l’énnemi tire par des crenaux et on ne les
vois pas. nous avion perdue le bataillon nous revenon à rueil
bien fatige davoir le sac sur le dos et ne pas manger de la
journée nous couchon a rueil et nous somme partie le
lendemain matin a 8 heurs pour eretrouver le bataillon
et nous les avon retrouver asnières. le 20 nous pason a nantère
courbevois et nous revenon asnières sur le Boulevard de la seine
Le 26 janvier nous quitton Asnières
Pour revenire a la ville de neuilly pré paris la nous y reston
trois jours samedi 28 janvier revue du général de toute la division
Le 29 janvier nous quiton neuilly pour rentrée
A Parie les prussien prene notre place
toute les troupe rentre prisonnier de guerre tout les bataillons
se loge dans les maisons dans les baraques et moi je vais avec mon
lieutenent nous prenon une voiture et nous somme venue Boulevard
De Magenta 140
enfin après tout ces malheureux jour de fatigues et de misaire
de marche et de contre marche je suis rentrer à Paris sain
et sauf et je remerçi bien le bon Dieu et la sainte vierge de mavoir
protéger parmi les balles et la mitraille.
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villejuif |
30 cetembres |
Paris |
Asnières |
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champigny |
30 novembres et 2 décembres |
fésandri |
B vinceinne |
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Bourger |
21 décembres |
nogent |
St mandé |
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Buzenval |
19 janviers |
adanville |
Levallois P |
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chapelle |
aubervilliers |
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popincour |
Asnières |
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Neuilly |
Paris
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Lesourd Désire Mobile du 37eme
3eme Bataillon 2eme Compagnie 2eme division
1er corps d’armée
Lesourd Désiré 1870 Orléans 15 Aout
1er J’ai loger chez Monsieur Fouber faubourg Madeleine N° 61
2eme J’ai loger chez Blanchard vigneron Faubourg Madeleine aussi N° 95
3eme J’ai loger dans la rue des quatres dégres N°1Arrivée à Paris le 9 cetembres
4eme J’ai loger chez Monsieur Plisson coiffeur dans rue St Sauveur N° 51 jusquau 24 cetembres
5eme J’ai loger chez Monsieur L’huiller Boulevard Magenta N°140 depuis le 29 janvier jusqu’au 6 mars
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Lindi départ de paris le 6 mars 1871
Nous avon passé par la porte de mMontrouge
Longjumeau La grange-au-cergles Montlhéry arpagon
la nous couchons première étaple 8 lieu
Mardi 7 mars 2eme étaple 4 lieux étréchy érézard ville de Etampes
Mercredi 8 mars mondésir monnerville angerville
3eme étaple nous couchons à ousterville
Jeudi 9 mars 4heurs du matin toury château gaillard artenay 4eme étaple
la croix-briquet chevilly cercote la montjoie leszéde et orléans
nous y a rivont le 9 mars au soire nous avon fait 13 lieu dans la journée

Certificat de bonne conduite du25/05/1971 et Convocation pour intégration à l'armée territoriale de 06/09/1974
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Officier |
N° de mo f 397 81417 24091 |
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Commandant Monsieur dela touanne |
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Capitaine decambefort |
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Lieutenant Lesourd |
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Sous lieutenant salesses |
Boulevard Rochechouaire |
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Boulevard clichy |
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Place Pigalle |
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Place Blanche |
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Place clichy |
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Boulevard des Batignolles |
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Boulevard de courcelles |
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Avenue des ternes |
Je suis entrér Ordonnance Le 15 décembre 1870
- Le 18 mai 1913 le Ministre de la Guerre Eugène ETIENNE lui décerne la Médaille Commémorative pour la campagne 1870-1871.
- Il est décoré, le 26 juillet 1907de la médaille d'honneur des sapeurs-pompiers pour 30 années d"ancienneté:
Au nom du Président de la République, en vertu de la loi du 16 février 1900, le Ministre de l'Intérieur décerne
la Médaille d'Honneur en Argent des Sapeurs-Pompiers à Mr LESOURD Désiré, Sapeur à la subdivision d'Epieds (Département du Loiret), récompensant les bons services et le dévouement dont il a fait preuve.
A Paris le 18 juin 1907.
Signé: Le Président du Conseil, Ministre de l'Intérieur:
Georges CLEMENCEAU.

Les médailles d'honneur des sapeurs pompiiers de Désiré Lesourd reçues respectivement
en 1907 et en 1913

Ci-dessus la photo de Désiré Lesourd avec toute sa famille (épouse, enfants et petits-enfants) vers 1910.

Diplome atribuant la médaille d'argent de sapeur pompier en 1900 à Désiré Lesours









