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Le métal dans tous ses états:Extraits des conférence de Claude PION et François LAVRAT au 10ème Jeudi

Auteur : Poulot  Créé le : 06/07/2012 08:33
Modifié le : 09/12/2013 15:00

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10ème Jeudi de l’Histoire

Jeudi 12 mars 2009

« Le métal dans tous ses états »

Nous avons retenu les interventions de Jean-Claude PION et de François LAVRAT.

« 67 ans de fonderie à Meung sur Loire ».

Exposé de Jean-Claude PION, ancien PDG.

Quelques rappels : la fonderie est un ensemble de techniques dont la finalité est de donner une forme solide à un métal liquide : -1 / La forme : à partir d’un plan imaginé par le client, le fondeur établit une étude de moulage ; il dessine un modèle pour les formes externes et les boites à noyaux qui assureront les formes internes du produit dessiné par le client. Ensuite, le modeleur réalise cet ensemble boites à noyaux et modèle. Le mouleur réalise une forme en sable par serrage entre le modèle et un châssis : c’est le moule. Le noyauteur crée un noyau capable de réaliser les évidements internes au produit. 2/ Le métal liquide : dans un four électrique de fusion, à partir de fonte neuve, de chutes de tôles d’acier (en provenance de l’industrie automobile) et de ferro-alliages, on obtient à environ 1500 degrés un alliage ferreux : c’est la fonte. 3/ La coulée : ce métal liquide versé dans une poche réfractaire est ensuite coulé dans le moule. Il remplit l’intervalle entre le noyau et le moule : on obtient une pièce de fonderie – exemple : un collecteur d’échappement. 4/ Le refroidissement dans le moule s’effectue environ en une heure. 5/ Les opérations de finition : décochage, grenaillage et usinage nous procurent un produit fini, prêt à l’emploi : notre collecteur est à ce moment prêt à être monté sur le moteur.

Historique de notre métier. 3000 ans avant J.C., les Egyptiens réalisaient déjà des objets en bronze. 900 ans avant J.C., les Gaulois commençaient à fondre du minerai de fer et, par forgeage, réalisaient des armes de qualité. Des Vosges au Morvan, aux Pyrénées et à la Bretagne se transmettaient le savoir-faire, les minerais, le matériel. La Loire devient un axe essentiel et de nombreuses forges et petites fonderies prospèrent le long de ses rives ; des bas fourneaux de l’époque gauloise à la Renaissance se construisent entre Nevers et Nantes. 1500 ans après J.C., les premiers hauts fourneaux et cubilots apparaissent. Au XXe siècle, ces matériels sont remplacés peu à peu par des fours électriques. La fonderie n’a cessé d’améliorer la qualité des produits et sa productivité. La fonte et l’acier, bien qu’anciens, restent des produits d’actualité et même de pointe pour des applications de plus en plus complexes, exemples : blocs moteurs, turbo-collecteurs, cuves et robinetteries des centrales nucléaires …

(Nous retrouverons Jean-Claude PION et l’évocation des Fonderies de Meung dans le prochain N° du Petit Journal).

« J’aime donner des ailes à la matière »

(Fontaine Chevreuils – St Denis de l’Hôtel)

Acier, bronze, cuivre, inox, François LAVRAT nous présente ensuite ses sculptures, curieux mélange d’esthétisme et de rigueur, de modernité et de classicisme. Fils du grand ferronnier d’art André LAVRAT, élevé dans une ambiance de feu et d’acier qui l’a naturellement conduit à la création artistique, François LAVRAT est bachelier en arts plastiques, ancien élève de l’Ecole Boulle et lauréat du Prix Européen Géricault en 1989, prix « jeune talent » de la sculpture. Il figure parmi les plus remarquables sculpteurs animaliers contemporains. Ses chevaux à la crinière de feu se cabrent et défient les hommes et les cieux. De métal, les muscles saillants, ils sont d’une rare beauté. Ses sculptures monumentales ornent les jardins de nombreuses mairies de France. Ses grandes fontaines marquent l’entrée de plusieurs villes de la région de la Loire et d’Orléans. François LAVRAT travaille sur commande. Dans une galerie-atelier, tout à côté d’une forge dantesque, sont exposés des objets quotidiens, décoratifs, toujours très expressifs ou même utilitaires et amusants voisinant les plus belles pièces … Il suffit de s’arrêter à Saran, de pousser la porte pour les contempler et, pourquoi pas, de les acquérir. (N°2198, route Nationale 20).

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