Rechercher un article, un évennement, un acteur à l'aide de mots clé    

Petit Journal N° 18 Page 1

Auteur :  Créé le : 05/01/2016 15:53
Modifié le : 07/01/2016 11:48
Exporter l'article au format pdf

PETIT JOURNAL N°18

Novembre 2015

Mot du Président

‘’Personnages insolites’’

Notre 22ème Jeudi nous a permis d’aller à la rencontre de personnages dont le parcours singulier méritait d’être raconté. Des tréteaux du Théâtre  Forain à la Tour Eiffel, des souterrains beaucerons aux ponts suspendus, nous nous sommes déplacés, de chantier en chantier, pour rendre un hommage à ces hommes, à leur engagement, leur travail, en un mot leur génie. Ils ont marqué notre pays de leur empreinte, certains d’entre vous les ont peut-être croisés … Toutefois, à l‘exception de l’un d’entre eux, leur nom ne figure sur aucune plaque de nos rues … mais, en revanche, leur souvenir a été évoqué à Tournoisis dans l’esprit des ‘’Racines’’.Vous m’avez fait remarquer, à jute titre, que la destinée extraordinaire d’autres ‘’insolites‘’ pouvait être aussi évoquée avant que leur mémoire ne sombre dans l’oubli ; je l’ai bien noté, je retiens votre proposition et je vous en remercie. Nos Jeudis sont construits à partir de vos idées. Mais voilà, il faut se quitter et je vous attends, avec impatience, à notre 23ème Jeudi pour une balade « par monts et par vaux », le 19 novembre 2015 ; je ne vous en dis pas plus sauf à bien profiter de la prochaine saison estivale et nous revenir en forme à l’automne. A bientôt.

Le Président

François GENIES

 

Pèlerinage à Vauquois (suite Petit Journal N°17)

« Après une longue convalescence et d’autres ennuis de santé, il revint à la vie civile en 1922. La mobilité de son bras gauche était réduite, c’est ainsi que toute sa vie il ne put plier son bras et faisait appel à une tierce personne pour faire son nœud de cravate   Durant sa convalescence, il séjourna dans le midi du côté de Montauban, dans une ferme où l’on soignait les chevaux blessés. En juin 1929, il reçut (enfin) la médaille militaire. Il a également reçu la Croix de Guerre.  Je ne sais pas quand il passa du 46° R.I au 168° RI. mais sur la photo avec l’oncle René qui date de 1917on peut lire 168° sur son képi. Il existe une autre photo où papa a le bras en écharpe. Je ne la possède pas. A la mobilisation l’Etat Major du V° corps d’armée est à Orléans. Le V° corps comprend 2 divisions d’infanterie, chacune à 2 brigades : la 9° division d’Orléans, la 10° division de Paris. Dans la 9° division : la 17° brigade est formée avec le 4° R.I.  Auxerre et 82° de Montargis, la 18° brigade : 113.R.I. de Blois et 131 R.I. D’Orléans, La 10° division formée à Paris comprend : la 19° brigade avec le 46 R.I de Fontainebleau et 89 R.I de Sens, la 20° brigade  avec le 31° R.I de Melun, le 76° R.I. de Coulommiers et le 331 R.I. d’Orléans. Dès la mobilisation, l’ensemble du V° Corps est transporté dans la Woëvre (sud est de Verdun) vers Etain (nord est de Verdun)  et rattachés à la  IIIème  Armée du Général Sarrail. Comme André Pezard, je pense que papa n’est arrivé à Vauquois que fin janvier 1915. Une carte postale photo adressée à une tante porte le cachet de Seine et Marne le 17.12.1914.Les régiments ayant été remaniés, papa fut rattaché (je ne sais pas à quelle date) au 168ème R.I qui participa aux combats de Bois le Prêtre. Ce bois de 800 hectares, situé près de Pont à Mousson au Nord Ouest sur la rive gauche de la Moselle.

 Les Allemands l’avaient baptisé « le Bois des Veuves ».

 Le 168ème constitué au départ de soldats originaires de la Meuse faisait partie de la 128° et 73° division.  La 128° participa au combat du bois de la Gruerie (Argonne). Après la 2ème guerre mondiale sous la présidence du Colonel Gabriel Henriot, recevions la brochure à Tournoisis. Nous avons découvert la colline de Vauquois, telle qu’elle apparait sur la photo. Le monument se trouve sur la  pente sud occupée par les Français. Le site est accessible librement. Une petite croix dans un trou marque l’emplacement de l’Eglise. Cette butte de 288 Mètres, qui au temps de Marc Aurèle s’appelait  le mont des Cigales fut de tout temps un poste d’observation privilégié. Son sous sol est composé d’argile de l’ère secondaire appelé Gaize. Cette couche est épaisse de 70 m  à Vauquois. Lorsque la gaize est humide elle est admirablement propice au percement de galeries. Du côté allemand, des galeries furent creusées jusqu’à – 100 mètres. Du côté français – 45 – 60 mètres. La guerre des mines dura de Mars 1915 à Avril 1918 : 519 explosions au total : 320  françaises  et 119 allemandes .Mines de 50 kg à 50.000 Kg la dernière de 100 T n’a pas explosé, elle se décompose. Le 16 juillet 1916, la 10ème Division du 5° corps d’armée quitte Vauquois, elle sera remplacée par la 71° division du 16ème Corps d’armée. En juillet 1918, les galeries sont obstruées, elles le resteront jusqu’en octobre 1994 (sources Abbé Bernard Koch). Actuellement des visites guidées organisées par les Amis du Vauquois ont lieu chaque dimanche (le 1er dimanche de chaque mois). La butte compte 4576 mètres de galeries : 184 salles (chambres chapelle, salle d’op), 3 observatoires, 4 blockhaus.  Du côté allemand un train pouvait pénétrer dans la butte ».

Sources : Brochure VAUQUOIS  (en vente au Musée de la butte, éditée par les Amis du Vauquois)

« Nous autre à Vauquois  »  d’A. Pezard

Odile POINTEREAU LEJUSTE