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Petit Journal N°11 Bataille de Coulmiers (suite) par Gérard LEMAÎTRE

Auteur : Poulot  Créé le : 12/07/2012 21:09
Modifié le : 20/12/2013 08:30


RETOUR EN ARRIERE

1er et 2nd Jeudis de l’Histoire … La guerre de 1870

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extraits de : « Anniversaire de la bataille de Coulmiers » par Gérard LEMAÎTRE.

(Suite du petit Journal N°10)

«  … A cet instant, la situation de la division JAUREGUIBERRY est critique, les pertes se multiplient et d’un moment à l’autre ça peut être un sauve qui peut général et l’amiral met toute son énergie pour endiguer la débandade qui menace. Dans Cheminiers les maisons brûlent, des toits s’effondrent sur le 1er bataillon et les quatre compagnies du 2ème du 33ème de mobiles de la Sarthe. Le lieutenant colonel de la TOUANNE fait alors appel aux soldats du génie qui arrivent avec des outils pour faire un épaulement de défense pour se protéger du feu meurtrier de l’adversaire. Néanmoins les mobiles tombent de plus en plus ; voyant cela le lieutenant-colonel tente de repousser l’adversaire en envoyant le 3ème bataillon (de MUSSET) et les compagnies de réserve du 2ème en tirailleurs en avant et à droite de Cheminiers. Le 1er bataillon (de LENTILHAC) doit alors évacuer le hameau qui brûle, quelques compagnies se joignent au 2ème bataillon (de MONTESSON) tandis que les autres sont à court de munitions et doivent aller au pas de course à Epieds pour se réapprovisionner en cartouches. Un appel au patriotisme des habitants d’Epieds est entendu et nombreux furent ceux qui transportèrent des cartouches sur Cheminiers. Par contre, l’artillerie bavaroise ne faiblit pas et une compagnie de mobiles est presque entièrement décimée et semble prête à craquer ; une voix s’écrie : « Eh bien ! les Manceaux !est ce que nous allons reculer ? » ce mot galvanise les mobiles qui ne reculent pas. D’ailleurs, le lieutenant-colonel de la TOUANNE, bien aidé par ses officiers, maintient la discipline et le courage de ses hommes par son énergie et sa volonté de ne pas lâcher pied ; il est vrai qu’une retraite dans ces instants critiques aurait coûté infiniment plus de pertes. Le commandant CHEVALLIER, du 37ème de marche, a envoyé son 1er bataillon sur la droite du 33ème mobiles pour contenir les Bavarois qui sont en avant de la ferme de l’Ormeteau, tandis que que le 2ème est maintenant en réserve. A ce moment, JAUREGUIBERRY accourt près des défenseurs de Cheminiers pour annoncer deux bonnes nouvelles à ses soldats : tout d’abord le succès du 15ème corps et puis l’arrivée d’une batterie de 12 tirée de la réserve. Cette batterie prend position au nord de Cheminiers, tout près de la ferme de Bordebuse. Tout d’abord, la hausse est mal réglée, car les obus tombent 100 mètres devant les tirailleurs français qui s’inquiètent, mais très vite le tir se règle comme il se doit et oblige les deux batteries bavaroises de la brigade von TAUSCH à se retirer près de Saint-Sigismond. A cet instant, la brigade BOURDILLON, jusqu’ici en réserve, s’est portée sur la gauche du 16ème corps pour suppléer l’inertie et l’obstination du général REYAU et aussi rétablir l’équilibre du combat ; mais cette marche vers Saint-Sigismond fut très éprouvante pour la brigade qui dut subir les coups longs de l’artillerie de von der TANN. Cette marche de flanc a éprouvé les régiments. Le capitaine NICOLO est tué, le lieutenant-colonel BAZELIS a la cheville traversée par une balle (blessure dont il mourra) ; 200 hommes seront ainsi tués ou blessés. L’intervention de la brigade BOURDILLON et la ténacité de celle du général DEPLANQUE font échouer les efforts des 3000 fantassins de la brigade von ORFF, qui de plus, sont presque à court de munitions. Les batteries de la 2ème brigade bavaroise doivent bientôt se reporter en arrière et tenter malgré tout d’accélérer leurs tirs sur les pièces françaises de 12 en action près de la ferme de Bordebuse ; mais, la pression des batteries françaises et aussi celles des tirailleurs qui défendent Cheminiers font subir à la brigade du général von ORFF des pertes de plus en plus importantes. A 4h.15, le général von STEPHAN qui commande la 1ére division bavaroise et qui se trouve avec la brigade von ORFF, reçoit l’ordre verbal d’un officier envoyé par von des TANN,  de rompre progressivement le combat, en raison de la tournure défavorable du parc de Coulmiers et de couvrir la retraite … »

 

A SUIVRE

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