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Petit Journal N°8 Bataille de Coulmiers (suite) par Gérard LEMAÎTRE

Auteur : Poulot  Créé le : 12/07/2012 08:46

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RETOUR EN ARRIERE

1er et 2nd Jeudis de l’Histoire … La guerre de 1870

Extraits de : « Anniversaire de la Bataille de Coulmiers » par Gérard LEMAÎTRE.

(suite du Petit Journal N°7)

Engagement du 16ème Corps.

« …Le 16ème Corps, que commande le général CHANZY, se dirigea lui aussi sans coup férir vers les objectifs prévus ; la 1ère division commandée par le contre-amiral JAUREGUIBERRY se porte par Charsonville et Epieds-en-Beauce sur Gémigny, la brigade DEPLANQUE en tête. La brigade BOURDILLON marche à 4 kilomètres en arrière de la 2ème brigade du général DEPLANQUE. Le commandant en chef du corps, CHANZY, se tient entre les deux brigades. A un kilomètre sur la droite de la division JAUREGUIBERRY, la réserve d’artillerie du 16ème Corps utilise la route du Mans. La 2ème division, que commande le général BARRY,  se dirige vers Champdry et Villorceau sur Coulmiers, la 1ère brigade du lieutenant-colonel COUDERC de FONLONGUE en tête ; la 2ème brigade du lieutenant-colonel BAILLE suit à deux kilomètres derrière la 1ère. La division BARRY est un moment arrêtée à hauteur de Champdry pas les tirs longs de deux batteries prussiennes, qui, de Baccon tentent d’arrêter la division PEYTAVIN. Ce retard de la division BARRY produit vers 10h30 un grand vide entre la gauche du XVème Corps et la division JAUREGUIBERRY qui a, elle, atteint la ligne Saintry-Epieds et dont la 2ème brigade du général DEPLANQUE se dirige sur Cheminiers par régiments accolés : 33ème des mobiles de la Sarthe à droite, 37ème de marche à gauche, francs-tireurs du commandant LIENARD en éclaireurs à l’extrême gauche. La brigade DEPLANQUE est bientôt assaillie par une grêle d’obus partant de Saint-Sigismond, de Gémigny et du parc de Coulmiers. De ce demi-cercle, les batteries bavaroises amènent la mort, d’autant plus que la division BARRY, retardée à Champdry, n’est pas encore là pour diviser les feux de l’adversaire. Les mobiles de la Sarthe flottent mais ne lâchent pas pied, grâce à la ténacité du colonel de la TOUANNE et de ses officiers pour ramener l’ordre sous la mitraille et de faire continuer le mouvement en avant. De nouveau, les tirailleurs se déploient et le contre-amiral JAUREGUIBERRY fait mettre les trois batteries de sa division en avant et de part et d’autre de la ferme de Villevoindreux. Le lieutenant-colonel de la TOUANNE envoya le capitaine de LUYNES auprès du général DEPLANQUE pour lui rendre compte de la situation : les pertes se multiplient, le lieutenant LAMENDE est tué. Dans un sursaut d’énergie, le 1er bataillon de mobiles (commandant LENTILHAC)  et quatre compagnies du 2ème réussissent à pénétrer dans Cheminiers, tandis que deux autres compagnies de ce 2ème bataillon (commandant de MONTESSON) se rallient à l’arrière pour être à l’abri ; le 3ème bataillon (commandant de MUSSET) est envoyé en tirailleurs en avant et sur la droite. Le 37ème de marche du commandant CHEVALLIER reçoit du capitaine de LAMBILLY (chef d’état-major de l’amiral) l’ordre d’opérer une diversion sur la droite et de se porter ensuite sur le hameau de Champs, de façon à diviser les feux de l’adversaire ; deux compagnies du 3ème bataillon (commandant VARLET) se déploient alors en tirailleurs et pénètrent dans le hameau, suivies des autres compagnies du bataillon, ainsi que du 1er bataillon. Le 2ème bataillon (commandant de FOUCHER) est en réserve. Champs est vide ; pas un seul allemand et pas même un habitant. Revenus de leur surprise, les soldats du 37ème de marche mettent en état de défense les maisons et les murs faisant face à l’adversaire. L’occupation de Cheminiers menace la droite des défenseurs bavarois de Coulmiers ; pour parer cette menace, le général SCHUMACHER, qui commande la 2ème division d’infanterie bavaroise, dirige sur la ferme de Vaurichard un bataillon de réserve dans le parc de Coulmiers, puis un autre avec une batterie lourde à la ferme de l’Ormeteau. De son côté, le général von der TANN donne l’ordre à la deuxième brigade bavaroise (von ORFF), renforcée de deux batteries, de se porter sur Champs, lui adjoint pour la couvrir sur son flanc droit, la 4ème brigade de cavalerie prussienne (von BARNEKOW). A ce moment, l’aile gauche de l’armée de la Loire a grand besoin d’être couverte par la cavalerie des 15ème et 16ème Corps, sous les ordres du général REYAU. Le rôle de la cavalerie est de se porter sur la route de Châteaudun à Orléans, vers Saint-Péravy, afin de se porter sur les derrières de ses adversaires, en poussant s’il le faut jusqu’à Patay, puisqu’en cas de retraite von der TANN n’a le choix qu’entre la route de Boulay et celle de Saint-Péravy, et comme ces deux routes convergent à Lignerolles, le but du mouvement de cavalerie prescrit par CHANZY est très frappant… »

 

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