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Petit Journal N°9 Bataille de Coulmiers (suite) par Gérard LEMAÎTRE

Auteur : Admin  Créé le : 12/07/2012 09:36

RETOUR EN ARRIERE 1er et 2nd Jeudis de l’Histoire … La guerre de 1870

Extraits de : « Anniversaire de la bataille de Coulmiers » par Gérard LEMAÎTRE.                  (suite du Petit Journal N°8) Engagement du 16ème corps.                              « … Le matin, de très bonne heure, les généraux REYAU et RESSAYRE furent appelés au quartier général de CHANZY, à Mézières, pour recevoir des instructions très précises pour la marche à suivre, cette marche devant être réglée sur le mouvement de la division JAUREGUIBERRY, c’est-à-dire ne pas se séparer, ni précéder ou gêner l’infanterie de l’amiral, en l’occurrence la brigade BOURDILLON, avec qui la cavalerie doit être reliée. Le général REYAU désigne la brigade TILLON de la division de cavalerie du 15ème corps pour surveiller le secteur nord ; cette brigade s’établit avec une batterie à cheval entre Prénouvellon et Villamblain. Pour son objectif, le général REYAU dispose de la brigade de BREMONT D’ARS et de la division RESSAYRE du 16ème corps à trois brigades : 1ère, TRIPART ; 2ème, DIGARD ; 3ème, ABDELAL ; en tout, REYAU a neuf régiments et trois batteries à cheval sous ses ordres. Tout d’abord la marche de la cavalerie fut lente de façon de rester à la hauteur de la division JAUREGUIBERRY, et le centre passe par Villemain, Villiers-le-Temple, Cerqueux. Ici, les uhlans se replient devant l’avant-garde de REYAU et se retirent dans la direction de Saint-Sigismond ; les cavaliers français les poursuivent, et sans s’en douter, sont entrainés dans une fausse direction, en l’occurrence le hameau de Champs, qu’occupe et fortifie le 37ème de marche. Le général REYAU s’arrête et semble voir sa méprise. Quelques instants plus tard, il remonte en selle et contre toute attente, il ne contourne pas la droite de von der TANN vers Saint- Péravy, mais va se heurter contre elle, à l’ouest de Saint-Sigismond. Au lieu de profiter de sa grande supériorité numérique pour livrer un combat à l’arme blanche face à la brigade de cuirassiers du général von TAUSCH, le général REYAU engage un duel d’artillerie pendant que les escadrons du général RESSAYRE et ceux du général de BREMONT D’ARS s’arrêtent. Le général ABDELAL fait alors remarquer au général RESSAYRE qu’ils s’éloignent de la direction prescrite et qu’il lui semble plus sage d’obliquer beaucoup plus à gauche. RESSAYRE l’approuve lorsque son attention est attirée par des cuirassiers bavarois qui se trouvent sur une petite hauteur, en avant de Saint-Sigismond. Le général leur fait envoyer quelques obus pour les rejeter dans le village vers lequel la marche est reprise. Mais soudain une grêle d’obus tombe sur les escadrons français. Le général RESSAYRE fait alors prendre position aux batteries divisionnaires : l’une s’établit à gauche d’un moulin à vent et les deux autres plus à l’ouest. Ce duel d’artillerie est très vif et les obus adverses occasionnent des pertes considérables dans les escadrons français complètement à découvert. Le commandant de l’artillerie divisionnaire prévient même que d’un moment à l’autre, il peut être réduit à abandonner ses pièces. Le général REYAU ramène alors sa gauche en arrière et tente de couper de Coulmiers les cuirassiers bavarois du général von TAUSCH, en portant sa droite entre Gémigny et Saint-Sigismond. Vers 1 heure, trois escadrons de hussards de la brigade TRIPART réussissent à pénêtrer dans Saint-Sigismond, mais bientôt la cavalerie de REYAU doit subir le feu des batteries de la 2ème brigade bavaroise qui se trouve près de la Mouise. En effet, la brigade von ORFF est arrivée entre les fermes de Vaurichard et de Laiseau et reste en position d’attente ; au même moment, débouche entre Gémigny et Champs la 4ème brigade de cavalerie (von BARNEKOW) qui, venant du hameau de Bonneville, vient se placer près de la brigade von ORFF. A cet instant, la cavalerie française est prise entre deux feux, et le 5ème hussards de Poméranie se déploie et se porte au trot devant eux, mais les canons français, en position près du moulin à vent de Saint-Sigismond et de la ferme de Villevoindreux, arrêtent net les hussards de von BARNEKOW, qui constatant la grande supériorité numérique des escadrons français, font demi-tour sans que la cavalerie française ne cherche à les inquiéter. Il est 2 heures, et le général RESSAYRE se porte en avant pour reconnaître la position occupée par l’adversaire et chercher comment l’attaquer ou le tourner. Il se décide pour l’attaque et donne l’ordre à un officier d’aller chercher le général ABDELAL, qui recevra des instructions pour charger avec sa troisième brigade. Le général RESSAYRE parle encore avec l’officier, qu’un obus tombe près d’eux, tuant leurs chevaux, alors que le général reste à terre, blessé par un éclat d’obus …. »

A SUIVRE