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Petit Journal N°9 Chutes d'avions de guerre en Beauce et en Forêt d'Orléans par Paul HUMMEL

Auteur : Admin  Créé le : 12/07/2012 09:55

13ème Jeudi de l’Histoire

CHUTES D’AVIONS DE GUERRE EN BEAUCE ET  EN FORET D’ORLEANS

 

La journée du jeudi 18 novembre débuta par une conférence sur les chutes d’avions de guerre en Beauce et en Forêt d’Orléans.

 

Paul Hummel, de la Société archéologique et historique de Loury, évoqua d’abord le contexte de l’époque : une France affaiblie, divisée en cinq zones d’occupation, une Allemagne toute puissante, qui s’étendait de l’Alsace Lorraine et du Luxembourg annexés jusqu’au Niemen et dont les troupes se trouvaient déployées des Pyrénées à Stalingrad et de l’Egypte au Cap Nord, une « forteresse Europe » assiégée de toutes parts par les Alliés : anglais, américains, français libres et soviétiques.

 

Dans les opérations militaires engagées, l’aviation joua un grand rôle par ses missions stratégiques et tactiques.

 

Les missions stratégiques étaient assurées de jour par l’aviation américaine (USAF), principalement avec des appareilsB24appelés Liberator, de nuit par l’aviation britannique (RAF) avec des avions Halifax et Lancaster. Elles consistaient en des bombardements massifs, assurés quotidiennement par 400 à 500 appareils chargés de bombes incendiaires, lancées en paquets, ou explosives de 900 kg chacune, mais pouvant aller jusqu’à plusieurs tonnes.

 

La défense allemande, assurée déjà par des radars de guet, puis par des canons antiaériens (FLAK), mais principalement par des avions de chasse avec des pilotes performants, causait des ravages dans les escadrilles alliées, qui perdirent jusqu’à 50 appareils par mission.

 

A titre d’exemple, le conférencier évoqua d’abord la mission de bombardement des usines IG Farben de Ludwigshafen, le 7 janvier 1944, qui se solda, au vol retour, par des crash à Vrigny, à Traînou, Bouville et Fains-la-Folie, puis celle de la ville de Stuttgart les nuits du 24 au 25, puis du 28 au 29 juillet, au cours desquelles la RAF perdit déjà un appareil à l’aller, au-dessus de Rebréchien, puis plusieurs au retour, notamment à Bouzy-la-Forêt.

 

Les missions tactiques visaient à neutraliser les arrières de l’armée allemande, par la destruction des ponts, des gares et la paralysie du trafic routier de jour. Elles étaient assurées par des « chasseurs bombardiers », plus rapides que les bombardiers, mais ne pouvant charger que deux bombes. Tel fut le cas du  B26, Marauder qui s’est écrasé le 13 juin près de St. Peravy-la-Colombe, ou de la formation qui a attaqué le 15 août sur la route allant de Loury à Rebréchien, le convoi allemand du Sicherheitsbataillon qui devait nettoyer la forêt de Rebréchien des maquisards, « terroristes » présumés , après avoir sévi le 14 août à Chamerolles et Chilleurs.

 

Au cours de l’échange qui suivit la conférence, plusieurs participants eurent l’occasion de confirmer les faits décrits et d’évoquer leurs propres souvenirs.

Paul Hummel 

 [NDLR : lors de nos entretiens avec M. Hummel pour la préparation du 13ème Jeudi, nous avons eu le plaisir de découvrir le Musée des métiers et des légendes de la forêt d’Orléans à Loury. Nous vous conseillons de le visiter]

 

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