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L,Eglise de Saint SIGISMOND (Loiret)

Auteur : Poulot  Créé le : 05/05/2013 01:05
Modifié le : 18/01/2024 17:25
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  Histoire de l'église de Saint Sigismond

L’église actuelle a été construite en 1876, sur l’emplacement de l’ancienne église du XIIIème alors en très mauvais état. Cet édifice comporte une nef orientée naturellement vers l’Est et deux chapelles au niveau du transept. La chapelle Nord est dédiée à la Sainte Vierge et la chapelle Sud à Saint Sigismond.

 

L’autel est orné de stucs représentant le Christ entouré des quatre évangélistes reconnaissables à leurs attributs :

  • Saint Mathieu accompagné d’un jeune homme ailé (son évangile commence par la généalogie du Christ),

  • Saint Marc avec son lion,

  • Saint Luc avec le bœuf,

  • Saint Jean avec un aigle.

Les vitraux de la chapelle de la Sainte Vierge évoquent :

  1. la naissance de Sainte Marie : avec Sainte Anne, Saint Joachim et une servante tenant l’enfant dans ses bras,

  2. Présentation de Sainte Marie au Temple : avec Saint Joachin, Sainte Anne, Sainte Marie et le rabbin,

  3. l’assomption de la Sainte Vierge avec deux anges

 

La chaire en bois sculpté

présente aussi

les quatre évangélistes

avec leurs attributs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une représentation de Jeanne d’Arc est adossée au pilier Sud du transept. Cette sculpture est une œuvre de Jean Charles DESVERGNES né à Bellegarde dans le Loiret (1860-1928).

Le 18 août 1909, Jeanne d’Arc,

 vénérable depuis 1894, était

 

proclamée bienheureuse.

Charles DESVERGNES proposa

au salon de 1909 une Jeanne

priant avant d'aller au combat

qui devint rapidement la

"Bienheureuse Jeanne d'Arc".

Les mains jointes, vêtue d’une

cuirasse, avec une épée à son côté

gauche et une bannière à son côté

droit ; sa jupe parsemée de fleurs

de lys porte ses armoiries.

L'épée au fourreau, les yeux levés

et la position des mains et

des bras devraient placer la

spiritualité au premier rang des

vertus de la jeune fille, mais la

vivacité de la torsion du corps,

l'élan de la démarche soulignée

par la jupe, montrent que

l’action doit immédiatement

suivre la méditation.

Le sculpteur a magistralement

modelé un fin visage sans

fadeur et des yeux clairs où se

lisent la vie intérieur et

l’angoisse prémonitoire.

Mais la hauteur à laquelle on a

hissé les modèles des églises ne

laisse percevoir que "le regard au ciel"

de la figuration sulpicienne.

Cette œuvre acquière un succès particulier que DESVERGNES su exploiter. Après un accord commercial avec la maison Marcel Marron d'Orléans (fabricant de statues, éditeur), il ouvrit un atelier sur les hauteurs de Meudon et s'entoura de collaborateurs et d’ouvriers. Favorisé par une abondante et adroite publicité le succès fut immédiat et ne se démentit pas, au contraire il reprit de l’ampleur après la canonisation de Jeanne en 1920. On en a repéré plus d’une centaine et la Jeanne de Saint Sigismond, en plâtre, en fait partie ; sur son socle figurent en effet les signatures du sculpteur et de l’entrepreneur Marron.

DESVERGNES s’est également illustré par ses sculptures du fronton de la façade Est du Petit Palais à Paris, du monument commémoratif du combat des Aydes au faubourg Bannier d'Orléans, réalisé en 1898 et inauguré le 7 mai 1899, de l’hommage à Jean de Meung (Meung-sur-Loire), du monument expiatoire pour la cathédrale de Beauvais (1928) et bien d’autres œuvres. 

La chapelle Saint Sigismond est éclairée de trois vitraux du XXe siècle, qui rappellent des épisodes de la vie du saint :

1 - la pénitence du roi sur le rocher d’Agaune,

2 - la scène où SIGÉRIC apostrophe sa belle-mère en présence du roi

3 - le martyr du roi, de sa femme et de ses enfants au puits de St Sigismond

Détail du vitrail représentant Darius Guerin curé de cette paroisse de 1910 à 1960

Sur l’autel de la chapelle repose une châsse abritant un cubitus du saint dans un étui de cristal. Cette relique fut offerte à la paroisse en 1924 par l’évêque de l’abbaye de Saint Maurice d’Agaune, lors du 14ème centenaire des martyrs.

Les vitraux rendent aussi hommage au curé Darius Guérin (curé de Saint-Sigismond de 1910 à 1960) et au bedeau Fidèle (qui 75 ans durant a notablement marqué plusieurs générations de fidèles). Le curé Marcay fut à l’origine de la reconstruction de la nouvelle église.

Le puits de Saint Sigismond

Vers la croisée du transept s’ouvre une plaque de fonte qui recouvre l’orifice circulaire du puits où furent en 524 précipités les martyrs. L’ouvrage est maçonné sur une certaine profondeur au dessus du gouffre naturel. Une eau très claire et saine se trouve à environ 17 mètres de profondeur.

Note au Lecteur: on trouvera dans la rubrique "Histoires locales au 6ème siècle" des éléments sur

Saint Sigismond et sa légende