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Patay commémore le 110ème anniversaire de la statut de Jeanne d?Arc (3)

Auteur : gaston  Créé le : 08/07/2023 14:22
Modifié le : 20/07/2023 06:20
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A l’occasion des festivités qui marquent le 110ème anniversaire de l’inauguration de la statut de Jeanne d’Arc le 22 juin 1913, LBE  reproduit ci après, en plusieurs parties , les différents moments qui ont marqué cette journée.

Ci après le troisième et dernier article relatif au banquet qui a cloturé ces cérémonies

 

La mémoire de cette bataille du 18 juin 1429 est entretenue par l’association « L’Effet de Cerf ».

<https://www.effetdecerf.fr> mail:effetdecerf.patay@gmail.com

 

Nous retranscrivons ici pour partie l’article paru dans 96ème année, n° 144 >

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Le Banquet

A 6 h 1/2, dans la très jolie salle des fêtes que Patay s’est donné,

 

 a eu lieu le banquet qui doit couronner toute fête. Il est présidé par M. Virenque

Les deux cents convives qui se pressent dans la salle font honneur à l’excellent menu préparé par M. Carion, de l’hôtel Sainte-Barbe.

 

Puis quand l’heure des toasts fut venue, M. le secrétaire général de la préfecture se lève. Il exprime d’abord les très vifs regrets de M. le préfet qui tenait beaucoup à assister à cette inauguration et qui en a été empêché par un accès de grippe. Il remercie ensuite la municipalité de Patay et le Comité de la fête de leur courtoise hospitalité.

Venu à titre officiel, il ne peut, déclare-t-il, s’abstenir de dire combien le gouvernement s’associe à cette manifestation de piété patriotique, dans laquelle chacun a le devoir d’oublier tout dissentiment.

 

Puis, revenant sur la conférence historique faite devant la statue par M. Soyer, il en dégage une leçon réconfortante : « C’est à savoir que, aux heures de pire détresse, la France sait souffrir sans se renoncer et que, quand on croit tout perdu, on voit se lever parmi ses enfants des héros qui domptent la fortune adverse et prennent en main l’épée trempée pour la revanche. Grâce à cette loi tutélaire, vérifiée à toutes les époques par l’histoire de notre pays, la France ne faillit jamais à sa mission civilisatrice qui est de projeter sur les étapes du progrès humain les purs rayons de son génie ».

 

Il cite ensuite cette belle épigraphe écrite en tête du drame de M. Joseph Fabre sur la délivrance d’Orléans : « Aucune poésie, aucun drame, aucune légende n’égalera l’émouvante réalité de cette vie de jeune fille, doublement auréolée par la victoire et par le martyre. Jeanne d'Arc a vraiment personnifié la France, la France à la fois brave et compatissante, gracieuse et guerrière, douce et enthousiaste, résolue surtout à défendre son indépendance et à demeurer maîtresse de ses destinées ». Cette épigraphe est signé de M. Raymond Poincaré; et M. le secrétaire général prend texte de ces généreux accents pour convier l’auditoire à porter avec lui un toast au Lorrain patriote, à l’éminent homme d’État qui préside aux destinées de la République.

 

À son tour, M. Roy remercie la municipalité de l’avoir convié à cette cérémonie. Si, dit-il, j’ai demandé l’appui du gouvernement dans l’œuvre que Patay avait entreprise, c’est parce qu’il ne pouvait rester indifférent à l’érection d’un monument qui rappelle le combat livré par Jeanne d'Arc et qui fut un des plus décisifs, combat dont M. l’archiviste départemental a fait un exposé si éloquent et si hautement évocateur.

Puis le député de la deuxième circonscription rappelle que la légende n’a rien ajouté à l’histoire vraie de Jeanne, à l’encontre de celle des autres grands hommes.

En terminant, M. Roy remercie la ville de Patay de sa belle hospitalité et boit à Patay et ses habitants.

M. Léger, maire de Patay, présente les excuses d’un certain nombre de personnages, puis il remercie le secrétaire général, M. Roy, et tous ceux qui ont bien voulu répondre à l’invitation de la ville de Patay ; il remercie également les membres du Comité qui prépara cette belle fête et porte la santé des invités, des organisateurs et de la presse orléanaise.

M. Daviau s’associe à tout ce qu’a dit M. le maire de Patay et « boit au beau temps qu’on appelle nature, ciel ou Dieu et remercie l’événement de nous avoir donné une aussi belle fête. À la soirée et bonne santé ! »

M. Soyer remercie la municipalité de la charmante réception et de l’hospitalité écossaise donnée aux invités.

Reprenant la parole, M. Léger tient à réparer un oubli en portant la santé de M. Mothiron, architecte à Orléans, auteur du très beau socle qui supporte la statue, œuvre de Fournier.

Le banquet terminé, les convives se répandent par les rues et s’en vont admirer les splendides illuminations qui donnent à chacune des rues un caractère tout spécial et très avant dans la nuit, grâce à une température particulièrement favorable et à une atmosphère délicieuse, les Patichons circulent dans leur cité qu’ils reconnaissent à peine tant elle est transformée.

Ils n’oublient pas, cependant, que le lendemain, c’est encore fête. Si leur statue de Jeanne d'Arc a été inauguré, elle n’a pas été bénite, et cette cérémonie doit avoir lieu le lundi, car à Patay, on sait bien que Jeanne d'Arc n’est pas une libre penseuse, ni cet être qu’Aliboron décrivait la semaine dernière dans le Progrès du Loiret ; on sait que Jeanne d'Arc fut catholique et l’on veut que sa statue soit l’objet d’une cérémonie catholique. C’est pourquoi le lundi il y avait encore fête à l’église de Patay.