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Henry de SUAREZ d'AULAN honoré par la commune de Patay

Auteur : Poulot  Créé le : 06/08/2022 10:01
Modifié le : 28/03/2024 22:39
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Le 8 mai 2009,  François de SUAREZ d'AULAN, en l'église de Patay, a prononcé l'allocution suivante.

Son grand oncle tué au combat le 1er décembre 1870 lors de la bataille de Patay alors qu'il se rendait vers Loigny.

LBE reproduit intégralement ce texte qui fait également état de la mort de son père  Jean de SUAREZ d'AULAN pour lequel LBE souhaite publier un article retraçant sa vie, très prochainement.

Allocution prononcée le 8 mai 2009

par François d’Aulan en l’église de Patay

Nous voudrions tout d’abord ma sœur et mo, en tant que descendant de Henry de Suarez d’Aulan témoigner à Monsieur Abraham Maire de Patay, à Mesdames et Messieurs du Conseil Municipal, à Messieurs les délégués du Souvenir Français, nos sentiments de reconnaissance pour avoir bien voulu associer en cette célébration du 8 mai, le souvenir de notre ancêtre tué en 1870 à la bataille de Patay et restaurer dans cette église la plaqiue qui rend hommage à son sacrifice.

Henry était un officier de carrière, capitaine aux 4èmes dragons. Il entendait servir son pays « sous le casque » comme il disait, particulièrement en ces temps troublés où l’ambition prussienne menaçait les frontières de la France et où les bruits de botte se multipliaient de l’autre côté de Rhin.

Lorsque son frère Arthur, écuyer de l’Empereur NapoléonIII, puis député de la Drôme, lui demanda de le remplacer à la tête des affaires familiales, il répondit que son devoir l’obligeait à remplir son devoir de soldat avant de toute obligation personnelle.

La plaque commémorative du sacrifice du capitaine de SUAREZ d'AULAN dans l'église de Patay

1870-La France est vaincue. Paris occupée, l’Empereur est prisonnier à Sedan, l’armée de Bazaine a capitulé. Reste l’armée de la Loire. Va t’elle déposer les armes comme les autres ? Henry fait partie de ceux qui veulent se battre jusqu’au bout. A la tête de ses dragons, il résiste à Patay, son courage qui s’était déjà illustré lors de la bataille de Coulmiers où il reçut la Légion d’Honneur sur le champ bataille trouva là l’occasion de se déployer.

Hélas ! La mort le faucha au combat face à l’ennemi le 1er décembre 1870.

A une époque où l’histoire de France est si mal enseignée dans nos écoles et nos lycées, où le sacrifice de nos anciens oublié, il est bon que dans la France de nos villages et de nos villes, comme ici à Patay, subsiste le devoir de mémoire< ;

Au souvenir d’Henry, j’aimerai associer aujourd’hui, si vous me le permettez, celui de son petit neveu, mon père, Jean de Suarez d’Aulan, héros de la Résistance qui dans ses caves de Champagne avait caché en 1943 les armes qui, parachutées d’Angleterre devaient être distribuées entre les maquis de la région.

Parvenant à échapper à la gestapo, rejoignant le Maroc à travers l’Espagne, il s’engagea comme pilote de chasse à l’escadrille La Fayette. Il fut tué en combat aérien au dessus de l’Alsace libérée à quelques semaines de la fin de la guerre.

« Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre:Honneur à eux » a dit le poète.

J’ajouterais aujourd’hui : Honneur aussi aux municipalités qui, comme ici à Patay se souviennent du sacrifice de leurs anciens ; ces héros qui ont donné leur vie pour que la France reste à la France.