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Petit Journal N°10 Bataille de Coulmiers (suite) par Gérard LEMAÎTRE

Auteur : Poulot  Créé le : 12/07/2012 10:24

RETOUR EN ARRIERE

1er et 2nd Jeudis de l’Histoire … La guerre de 1870

Extraits de : « Anniversaire de la bataille de Coulmiers » par Gérard LEMAÎTRE.

(Suite du petit Journal N°9)

 

«  … Tandis que le malheureux général est évacué en voiture, le général REYAU ne pense pas à charger cette batterie adverse qui fait tant de dégâts, ni à la mission qui lui a été confiée pour cette journée, et envoie prévenir le général CHANZY que son artillerie a subi des pertes très lourdes, notamment en hommes et en chevaux, que les munitions seront bientôt épuisées, et que les escadrons ne peuvent percer les lignes adverses. Redoutant un mouvement tournant de la part des escadrons de l’adversaire, il informe le chef du 16ème corps qu’il faut se replier, ce qu’il fait immédiatement, en se retirant vers l’ouest, avec la brigade de cuirassiers du 15ème corps que commande le général de BREMOND d’ARS. Puis il fait porter l’ordre de repli au général ABDELAL, en lui demandant de prendre le commandement de la division RESSAYRE.   ABDELAL fait alors sonner le demi-tour qui s’exécute avec calme. Il est trois heures lorsqu’un aide de camp du général CHANZY arrive au galop pour s’informer de l’échec de la mission qui incombe à la cavalerie de l’Armée de la Loire et approuve le général ABDELAL qui veut reprendre le mouvement dans la direction nord-est. Pendant ce temps, le général REYAU continue de battre en retraite et s’étonne que le nouveau commandant de la division du 16ème corps ne se soit pas conformé à ses ordres et lui ordonne de se replier avec ses escadrons et de venir lui parler. La discussion est très vive en raison des thèses opposées de REYAU et d’ABDELAL, lorsqu’à ce moment, le général TILLION qui commande la 1ère brigade de cavalerie du 15ème corps, signale, des environs de Villamblain, la présence d’une colonne d’infanterie en provenance de la direction de Châteaudun et marchant vers Tournoisis. Cette nouvelle détermine REYAU à reprendre son mouvement de repli sur les positions du matin, c’est-à-dire Prénouvellon, Seronville et Godonville, car plus de doute pour le commandant de la cavalerie française : ses escadrons sont tournés … par l’infanterie. Après ce retour aux positions du matin, le général ABDELAL a fait envoyer une reconnaissance vers cette colonne d’infanterie qui se dirige vers Tournoisis. Au retour de cette opération, ABDELAL et REYAU apprennent que cette troupe n’est autre que les trois bataillons des francs-tireurs de Paris du lieutenant-colonel de LIPOWSKI …

La retraite de la cavalerie du général REYAU découvre l’aile gauche du 16ème corps au moment même où la 2ème brigade d’infanterie bavaroise du général von ORFF débouche sur la croupe située entre Vaurichard et Laiseau, avec ses quatre bataillons et ses quatre batteries. La brigade von ORFF est accueillie par les défenseurs de Champs et de Cheminiers, qui ouvrent le feu, mais les quatre batteries bavaroises vont prendre rapidement position face aux deux hameaux, ouvrant à leur tour le feu sur l’artillerie divisionnaire en position près de la ferme de Villevoindreux. Les pièces françaises sont réduites au silence en peu de temps et c’est alors à la brigade DEPLANQUE et aux deux points d’appui qu’elle défend de subir les projectiles des canons bavarois. La 4ème brigade de cavalerie prussienne (von BARNEKOW) se porte, à plusieurs reprises, à l’attaque des tirailleurs du général DEPLANQUE et reçoit du renfort avec la 5ème brigade du général von BAUMBACH qui prend position entre les fermes de l’Ormeteau et Vaurichard, tandis que les batteries à cheval de la brigade von TAUSH prennent d’enfilade la rue principale de Champs où sont retranchés les soldats du 37ème de marche qui, maintenant, sont écrasés sous cet enfer de projectiles. Le 2ème bataillon (de FOUCHIER), qui était en réserve, ne peut pas pénétrer dans le hameau. Les Bavarois ont donc évacué Champs pour y attirer le régiment du commandant CHEVALLIER qui, maintenant, doit donner l’ordre d’évacuation sous les obus meurtriers. Voyant cette retraite et en profitant, le général von ORFF entraine sa brigade en avant, bien protégée par son artillerie qui prend position à moins de 500 mètres de Cheminiers. Le 37ème de marche qui défend la ligne Champs-Cheminiers doit se replier une nouvelle fois pour échapper aux pièces bavaroises. … »

 

A SUIVRE

 


 

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