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Petit Journal N°14 Page N°1

Auteur : Poulot  Créé le : 23/03/2015 10:09
Modifié le : 23/07/2022 16:01
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LE PETIT JOURNAL

N°14 – Octobre 2013

 

Le mot du Président

 

« Coup de patte »

 

« Coup de cœur » aurait aussi bien pu convenir à notre dernier 18ème Jeudi de l’Histoire tant cette journée a suscité d’engouement ! Votre participation a été plus importante qu’à l’accoutumée. L’évocation d’artistes de « chez nous », la céramique,  la gravure, la peinture, pour ne citer quelles, ont réchauffé nos souvenirs du passé, ravivé notre patrimoine naturel et culturel. La Loire, la Beauce, la pêche, les moissons, les vieux métiers, les personnages typés … autant d’émotions devant de tels talents. Artistes de « chez nous » dont on connait un peu mieux la vie, la sincérité dans le réalisme, l’observation spirituelle voire humoriste des scènes vécues autrefois, des êtres et des choses. Ils étaient là, présents parmi nous, l’espace d’un Jeudi, témoins des préoccupations d’une époque et flambeau du passage d’une société à une autre.

Mais voilà, il faut se quitter. Je vous attends avec impatience pour notre 19ème Jeudi de l’Histoire, le 14 novembre 2013, où il sera question « d’histoires d’eaux ».

 

François GENIES

 

Vos prochains Jeudis :

Le cycle 2013/2014 reprendra :       .le 14 novembre  2013, « Histoires d’eaux », les eaux souterraines, la quête mécanique de l’eau, les mares beauceronnes, la gestion de l’eau en agriculture.                              .Ensuite le 13 mars 2014, « Il était des ‘Fois’’ en pays L.B. » où il sera traité des religions au XVIIIe siècle.

 

Assemblée générale.

L’A.G. s’est tenue le 12 avril 2013 dans la salle municipale de Charsonville. Elle a réuni 42 adhérents  et a renouvelé le Conseil d’Administration. Nous tenons à remercier Mr le maire Bruno Vivier pour son accueil.

 

 

Rémy HETREAU (1913-2013) Un artiste complet

 

Rémy Hétreau est né à Patay, rue Trianon, en 1913. Il a eu une vie professionnelle particulièrement riche et variée. Autant passionné par la peinture, la gravure, l’aquarelle, les grands dessins à la mine de plomb que par la décoration : stands d’exposition, affiches, illustrations, décors de théâtre, etc… Dans cette Beauce d’avant le remembrement avec les petits bois, les champs de trèfle incarnat, on voyait encore des charrues tirées par des chevaux, et le blé, ondulant comme la mer. Ces paysages l’ont beaucoup marqué. C’était un enfant doué d’une grande sensibilité et d’une grande imagination. Après des études au Lycée Potier, à Orléans, il entre à l’école Boulle, à Paris. Il en sort trois ans après premier de sa promotion. Avec de solides connaissances qui équilibrent ses dons d’artiste et d’artisan, aimant le beau travail.  Peu après, il entre aux ateliers de décors des galeries Lafayette, dirigé par Jean Adnet. Il y rencontre une jeune femme elle aussi peintre et décoratrice, Jeannine Jager, qui deviendra sa femme et sa collaboratrice tout au long de sa vie. Ce travail lui permet d’exprimer ses dons d’imagination et de fantaisie. Puis c’est la guerre. Démobilisé, il rentre à Paris et se marie. Le salon de l’imagerie se crée à ce moment-là. Il regroupe les artistes sous l’Occupation. Rémy y participe et s’en occupe activement. Il s’y forme un noyau, l’amitié féconde faite d’estime réciproque, ils resteront vivants toute la vie. Et c’est là qu’il rencontre Charles Dullin et les décors de théâtre, Denoël et Gallimard et les illustrations de livres. Et le tout nouveau comité des foires à l’étranger pour lequel il travaille beaucoup. Cela lui donne l’occasion de nombreux voyages à travers le monde pour exporter avec charme l’image de la France et de ses productions. Il partage sa vie entre ses expositions personnelles, les voyages et aussi les décors de théâtre, les affiches, la mosaïque, la porcelaine, le tissu. Tout lui donne l’occasion de créer. En 1961, madame Soulas, directrice des Beaux-Arts d’Orléans lui propose un poste de professeur. Il y restera jusqu’en 1981. Il participe également au salon des artistes Orléanais dont il reste président de 1964 à 1984. A la fin de sa vie, Rémy Hétreau se consacre essentiellement à la gravure, tirant chaque épreuve avec émotion et souvent l’aquarellant. Son ami l’écrivain Barjavel dit de lui : « Hétreau a des yeux miraculeux qui ne laissent pas passer la laideur. Le miracle de ses yeux, c’est l’amour. Il aime ce qu’il regarde, les paysages, les objets, les femmes, et il les peint avec cette amitié exigeante, tendre et un peu moqueuse, qui les fait voir tels qu’ils sont, mais beaux. Le monde autour de lui est toujours au printemps. Il a un arbre fleuri dans le cœur. »

Sylvie HETREAU