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Serge DUFOUR: ancien Maire de Tivernon nous a quitté

Auteur : Admin  Créé le : 06/01/2020 09:53
Modifié le : 19/01/2020 15:48
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Evocation de Serge Dufour par Philippe Desforges, maire de Tivernon.

Le 23 décembre 2019 en l’église de Tivernon

 

Serge, tu nous as quitté et déjà les souvenirs reviennent. La commune de Tivernon voudrait te rendre hommage pour ton engagement tout d’abord comme pompier volontaire au sein de la compagnie où tu as partagé les activités inérrantes à cette fonction.

 

C’était parfois des moments difficiles, lors des feux ou d’accidents, mais c’était aussi des moments festifs qui, à la Sainte Barbe ou le 14 juillet, permettaient de souder la population et d’entretenir des liens amicaux au sein de ce village.

Serge DUFOUR au milieu des pompiers de Tivernon

Et puis dans le même sens du devoir tu as participé à la bonne marche de la commune au sein du conseil municipal pendant une trentaine d’années, déjà comme conseiller puis adjoint puis pour finir comme maire et président du syndicat des eaux pendant un mandat.

Tu as été l’un des artisans avec le sénateur Paul Masson du nouveau forage d’eau potable du syndicat Tivernon-Chaussy.

 

Et puis comme maire, parmi toutes les réalisations, tu as été le lien qui a permis aux artisans d’art de Tivernon de travailler ensemble, de se faire connaître et en conséquence de faire rayonner notre village.

Serge DUFOUR, Maire de Tivernon lors d'un mariage

Mais ce à quoi Tivernon se souviendra le plus de toi je pense, c’est la création de ton musée agricole auquel tu tenais beaucoup, pour lequel tu as passé une partie importante de ta vie à chercher les pièces rares, puis à les faire vivre dans des fêtes que nous n’oublierons pas tant elles étaient grandioses.

 

C’est ton amour pour la terre et la ruralité qui a été le moteur de ta vie, bien entouré et soutenu par Nicole, tes enfants et tes nombreux amis.

 

Serge tu étais aussi un poète de l’agriculture et tes nombreux écrits en témoignent.

 

Je voudrai terminer en lisant un de tes textes qui m’a beaucoup ému et qui reflète bien je trouve ton personnage, l’homme de la terre au grand coeur.

 

Un triste souvenir de moisson

 

Je fauchais le blé à lieuse, un après-midi de chaleur. Il était cinq heures, un de mes trois chevaux, le plus ardent, celui du milieu, le plus jeune aussi, tituba et s’écroula, terrassé par le soleil de plomb qui régnait sur la plaine.

 

Le vétérinaire, appelé aussitôt et rapidement arrivé sur les lieux me dit : « C’est fini, il n’y a rien à faire, il va mourir ! ».Je revins au champ, restant à côté de mon pauvre cheval à l’agonie.

 

La nuit tomba progressivement et, sous un ciel étoilé, nous étions tous les deux, côte à côte, seuls dans le silence de cette nuit d’été.